La floraison des pommiers, encore timide, m’a fait penser à un producteur de pomme bio du marché guingampais. Thierry le Pennec, un homme contemplatif aimant écrire de la poésie. Il n’est pas connu du grand public mais est reconnu dans le monde feutré de la poésie. Son écriture suit la scansion de la langue bretonne ce qui donne à ses poèmes un rythme particulier. Ses poèmes me touchent beaucoup, aussi souhaitai-je en partager un avec vous. Extrait de « Le visage du mot: fils »
Car le renard
alors on s’y remet à la clôture des oies
sacrées le fils et moi chantier
depuis des années entamé interrompu abandonné
repris en stand-by à nouveau les herbes
en le futur enclos les ronces on s’y remet
de nos rouleaux de grillage fil de fer
en l’ancienne venelle vieux chemin charretier
de ses talus tombés le ru l’emplacement
sur le bord du verger ô mes belles
verrai-je un jour
vos cous graciles parmi les pommiers?