British Mysteries·Côté polar·Littérature australienne

Les thés meurtriers d’Oxford 1: Chou à la crim’

C’est Michel, alias Serial Lecteur, qui m’a fait découvrir cette nouvelle série de Cosy mysteries. J’avoue avoir eu un peu peur de me lancer car j’avais été échaudée par le premier tome de la série « Petits meurtres à l’heure du thé ». Dès les premières lignes j’ai été emportée par l’histoire et les personnages.

Gemma a quitté son emploi confortable en Australie pour rentrer à Oxford ouvrir un salon de thé traditionnel, nous sommes à Oxford quand même, aidée par sa meilleure amie d’enfance, Cassie, artiste peintre en devenir, et un cuistot particulier. Pour réaliser ce rêve, Gemma a investi toutes ses économies et est contrainte de vivre chez ses parents. Pas folichon, n’est-ce pas, quand on a pris goût à l’indépendance. Tout se passe pour le mieux, malgré quelque difficultés, jusqu’au jour où un touriste américain est retrouvé, assassiné à la terrasse du salon de thé. L’horreur commence pour Gemma quand les clients désertent le salon, persuadés par les médias avides de sensationnel que le touriste a été empoisonné par les scones de Gemma.

Cette dernière refuse de se laisser abattre et tente de résoudre le mystère afin de recouvrer son honneur de pâtissière. Entre les vieilles commères du quartier, qui se mêlent de tout ce qui ne les regarde pas, son béguin d’université devenu inspecteur de police et la chatte polissonne de son chef pâtissier, terreur de la clientèle par son caractère vif et aiguisé (la chatte pas le pâtissier), les sermons de sa mère dont l’obsession est de la marier, Gemma se retrouve mêler à une enquête qui la conduira à l’université d’Oxford, où elle a été étudiante. Elle se doit de découvrir le coupable afin que ses affaires reprennent et éviter la banqueroute d’autant plus que la liste des victimes s’allonge.

« Les thés meurtriers d’Oxford » ont tout pour plaire : des personnages attachants ou agaçants, un quatuor de vieilles dames un tantinet pénibles, une héroïne que j’ai adoptée tout de suite car bien incarnée dans l’histoire, une toile de fond mythique avec l’Université d’Oxford, ses multiples Collèges, ses professeurs en tenue, son prestige intellectuel et culturel, une mère snob mais au fond sympathique, reine de l’achat en ligne, un bel inspecteur du CDI (division des enquêtes criminelles).

On sait que les anciens amoureux, Gemma et l’inspecteur Devlin, éprouvent toujours des sentiments l’un envers l’autre, on sait qu’il y aura un jeu du chat et de la souris ce qui n’empêche pas de se laisser porter par le mystère.

L’autrice H.Y Hannah réussit, de manière exquise, à faire évoluer ses personnages sans qu’ils se couvrent de ridicule, elle sait instaurer une atmosphère particulière aussi bien dans le salon de thé très cosy qu’au cœur de l’Université et de la vieille ville. L’humour so british est présent ainsi que tous les éléments d’un cosy mystery agréable à lire. La situation amoureuse de Gemma n’est pas ampoulée ni grossièrement plaquée au récit, elle est toujours attirée par son ancien amour, elle s’en défend autant qu’elle peut. Notre héroïne peut être un brin naïve sans pour autant être fade.

« Les thés meurtriers d’Oxford : chou à la crim’ » est une lecture, certes sans prétention, qui se savoure avec délice entre une tasse de thé anglais et quelques scones. J’ai été conquise, tout simplement.

Traduit de l’anglais par Diane Garo

Quelques avis :

BabelioLivraddictMuffinsandbooks  BepolarALittleBitBooks Tea PieLa Belette

   

9 commentaires sur “Les thés meurtriers d’Oxford 1: Chou à la crim’

    1. La première fois que j’ai lu un post sur le premier tome de la série, je me suis dit que ce n’était pas pour moi après ma déconvenue avec « Petits meurtres à l’heure du thé ». J’ai eu l’occasion d’emprunter le premier tome aussi me suis-je lancée. Essai transformé pour moi.

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire