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Qui s’y frotte s’y pique

Troisième volet des aventures de l’inénarrable Hamish MacBeth « Qui s’y frotte s’y pique » m’a emmenée dans un autre coin d’Ecosse, Cnothan, localité peu accueillante envers les étrangers.

Hamish se voit désigné volontaire pour remplacer le policier de Cnothan pendant trois mois. Imaginez un peu Hamish loin de son Lochdubh aussi longtemps ! Loin de sa chère Priscilla, même si elle mène la belle vie à Londres.

Flanqué de son fidèle chien, aussi flegmatique que son maître, Hamish ronge son frein dans la bourgade reculée des Highlands. Il côtoie les notables du coin, tente de se fondre dans la population locale, de se faire oublier et ainsi passer, au mieux, ses trois mois de pénitence.

Deux notables ne s’aiment guère et rivalisent de coups bas l’un envers l’autre. Le premier est venu habiter ce coin perdu d’Ecosse suite à un héritage. Il mène la vie dure à son épouse qui noie sa solitude dans le whisky. Le second est propriétaire d’un élevage de homards grâce auquel il approvisionne les plus grandes tables de Londres.

Hamish s’ennuie et c’est peu de le dire. Au point de tomber sous le charme de sa charmante voisine Jenny Lovelace, cela ne s’invente pas, peintre amateure. M.C Beaton fait fort en dévoilant un Hamish inconnu : la chair est faible aussi ne pourra-t-on pas en vouloir longtemps à notre héros d’avoir cédé aux sirènes de la romance. L’autrice le rend, ainsi, plus humain, moins rigide dans ses principes et encore plus attachant.

Bien entendu, Hamish se retrouvera confronté avec un meurtre et, ipso facto, avec son ennemi intime et juré, l’inspecteur Blair. Sans y toucher, Hamish parviendra à la solution grâce à son sens de l’observation et son esprit de déduction.

Depuis ma lecture de « Je, François Villon » du regretté Jean Teulé, je pensais que les cochons étaient un des rares expédients pour commettre un crime parfait. Finalement, les homards peuvent être également une solution intéressante.

« Qui s’y frotte s’y pique » a une intrigue bien menée pour la plus grande joie du lecteur. Les petites et grandes mesquineries et méchancetés de certains villageois sont dévoilées donnant à chacun un mobile pour expédier ad patres le notable le plus détesté de Cnothan, William Mainwaring, retraité de l’armée.

Traduit de l’anglais par Marina Boraso

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