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Le troisième jeudi, c’est poésie #10

Mois anglais oblige, le jeudi poétique est consacré à un poète anglais. Je sortirai pas des sentiers battus en présentant le célébrissime Sonnet 116 de Shakespeare, mis à l’honneur par Jane Austen dans son roman « Raison et sentiments ». J’ai trouvé la traduction sur internet, n’étant pas anglophone, j’espère qu’elle ne sera pas trop mauvaise.

Let me not to the marriage of true minds
Admit impediments. Love is not love
Which alters when it alteration finds,
Or bends with the remover to remove.
O no! it is an ever-fixed mark
That looks on tempests and is never shaken;
It is the star to every wand’ring bark,
Whose worth’s unknown, although his height be taken.
Love’s not Time’s fool, though rosy lips and cheeks
Within his bending sickle’s compass come;
Love alters not with his brief hours and weeks,
But bears it out even to the edge of doom.
If this be error and upon me prov’d,
I never writ, nor no man ever lov’d.

Je ne veux à l’union de deux âmes sincères

Admettre empêchement. L’amour n’est point l’amour

S’il change en trouvant ailleurs le changement,

Ou s’éloigne en trouvant en l’autre l’éloignement.

Oh non ! il est un phare au regard immuable

Fixé sur la tempête et jamais ébranlé !

Pour tout navire errant il est l’astre qui guide,

Dont on prend la hauteur, mais ne sait l’influence.

L’amour n’est point le jouet du Temps, dont la faucille

Emporte en son croissant les joues et lèvres roses ;

Il n’est pas altéré par les jours, les semaines,

Mais endure et survit jusqu’à la fin des temps.

Si ceci est une erreur, contre moi démontrée,

Nul n’a jamais aimé et je n’ai rien écrit.

Traduction de Robert Ellrodt

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