J’avais quitté Agatha Raisin meurtrie, désespérée, anéantie après que son mariage, tant espéré, avec James Lacey, ait tourné au fiasco. Quand on pense Agatha au fond du trou, un sursaut digne de la poussée d’Archimède lui fait retrouver la surface. Malgré son désespoir, Agatha part à Chypre à la poursuite de James.
Je retrouve l’inénarrable Agatha, de retour de Chypre, sans James, affublée d’un amant, Sir Charles, qui lui colle aux basques. Je subodore que les retrouvailles chypriotes n’ont pas eu le résultat escompté et qu’Agatha s’est, une fois de plus, mise dans de beaux draps et soumis à rude épreuve la fierté de James.
Agatha est démoralisée, voudrait rester dans un trou de souris, invisible aux yeux du monde. En un mot comme en mille, Agatha se trouve « au bout de sa vie » (diraient les jeunes lecteurs) car en plus de s’ennuyer comme un rat mort, ses premiers cheveux blancs font leur apparition et la canicule n’en finit plus de chauffer à blanc son esprit. Quelle est la meilleure solution pour récupérer un moral au fond des chaussettes ? Un rendez-vous chez le coiffeur, pardi !
Agatha se rend chez LE coiffeur pour dames plébiscité par les clientes d’Evesham et fait la connaissance de Monsieur John, aux doigts de fée. Très vite, notre quinquagénaire, détective amateur, soupçonne, en écoutant les bavardages de salon et en observant son microcosme, une affaire de chantage.
Aussitôt le soupçon flairé, aussitôt l’enquête est ouverte par notre Agatha qui se retrouve témoin de l’effondrement, lors d’un dîner romantique, de Monsieur John, empoisonné. Qui avait intérêt à faire taire le coiffeur ?
Les cadavres parsèment l’enquête d’Agatha qui, épaulée par le très (trop?) serviable Sir Charles, se verra entraînée dans une affaire macabre pleine de rebondissements.
« Coiffeur pour dames » de M.C.Beaton, n’est pas le meilleur opus de la série. On sent que le mortel ennui de l’héroïne cache un coup de mou de l’autrice. Il n’y a pas à dire, l’absence de James Lacey commence à peser sur l’évolution de la série. Sir Charles est loin d’être drôle et n’a pas le charisme de James, le voisin et l’amour fou d’Agatha. N’ayant pas lu les deux tomes entre « Pour le meilleur et pour le pire » et « Coiffeur pour dames », il me manque quelques éléments pour relier quelques facettes du caractère, épouvantable, de l’héroïne fétiche. J’ai deviné qu’il y a eu aventure d’un soir entre Agatha et Sir Charles à Chypre, que le peu qu’elle avait pu rabibocher avec James est de nouveau parti en éclats au point que ce dernier a fui, on ne sait où.
James est l’alter égo d’Agatha, l’élément essentiel de la mayonnaise de ce cosy mysterie… et James n’est plus là, James manque à l’intrigue, son absence prolongée n’apporte plus la saveur attendue aux enquêtes : James Lacey, reviens !
Traduit de l’anglais par Marina Boraso
Quelques avis :
Babelio Livraddict Critiques libres A livre ouvert L’heure de lire Sens critique Bianca
Lu dans le cadre


Oh zut…..tout un depeuplement sans le James…..plus qu’a faire une petition…;)
J’aimeJ’aime
Sacrée Agatha ! Je suis très très en retard dans la série mais je sais déjà ce qui va se passer. ^^ Dommage que la présence de James manque autant.
J’aimeJ’aime